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Coup de coeur

Soshin, l’esprit du débutant ou la « méthode maïeutique » de Socrate.

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« L’esprit du débutant, le moine Zen Shunryu Suzuki en parle avec élégance sous le nom de Soshin. Pour lui l’esprit du débutant est le préalable à toutes les ouvertures, il démarre donc par des questions ».

Pour nous, l’esprit du débutant est proche et complémentaire de la posture de candide que nous adoptons lorsque l’on démarre un projet de conception pédagogique. C’est une ouverture pour découvrir un nouveau sujet, en faisant abstraction de toutes nos connaissances. C’est aussi pour nous, choisir la posture opposée de l’expert avec lequel nous allons travailler : il connait tout, explique avec beaucoup de raccourcis liés à son expérience…

 « Dans l’esprit du débutant, il y a beaucoup de possibilités, mais dans celui de l’expert, il y en a peu. »

« L’esprit du débutant démarre par des questions : “Et si ?” ou “Peut-être que ?”

Le questionnement est la base de cette posture, elle permet de se demander pourquoi les choses sont ainsi et pas autrement, pourquoi telle étape avant telle autre, tel outils, telle procédure, telle couleur, tel objet.

Par exemple, si vous voyez un opérateur faire un « vide de chaine » sur son poste de travail, il faut comprendre à quoi correspond ces gestes qu’il répète avant chaque début de production car lui-même ne le sait pas forcement : il le fait parce qu’on lui a dit de le faire. Et nous le voyons sur les films réalisés au poste de travail.

En réalité, la question pertinente est que se passe- t il si on ne le fait pas ? Cette question permet non seulement de donner du sens mais aussi d’éviter de graves non conformités en cas de mélange de matières.  

Ces questions candides servent à s’approprier, le sujet, mieux le comprendre, l’expert doit expliquer de façon plus décortiquée ce qu’il fait et pourquoi il le fait. Cela permet de mettre en avant des petits détails, des petites séquences importantes et qui passent inaperçus pour celui qui fonctionne par automatismes. Les réponses à ces questions faciliteront la compréhension pour un « nouveau ». 

« L’esprit du débutant est aussi une posture d’humilité. C’est une merveilleuse permission que l’on s’accorde : celle d’avoir l’air idiot, celle d’être ridicule. Mais cela permet de poser des questions infinies. »

« Avoir l’air idiot », nous n’irons pas jusque-là mais chez PREEXI, nous prévenons nos clients que certaines questions candides pourraient les suspendre, surtout que nous possédons un bon back- grounds dans l’entreprise industrielle. 

Par exemple, nous connaissons parfaitement le secteur de la Plasturgie suite à de nombreuses réalisations et expériences dans ce domaine notamment dans le département de l’Ain. Pour autant, nous questionnons nos clients qui interviennent dans l’injection plastique sur leurs propres enjeux : quels sont-ils ? : qualité des produits face à des normes particulières, volumes de production, maintenance des presses ? des moules ?  Qualité des polyamides ? 

« Ressusciter l’esprit du débutant c’est donc savoir retrouver cette étincelle d’enfance. Celle qui fait qu’un bébé tombe 17 fois par heure et se relève inlassablement. » « C’est aussi l’art de poser non seulement des questions stupides mais des tonnes de questions, un enfant de 4 ans pose en moyenne 390 questions par jour. ». 

« Quand vous êtes nouveau et que vous arrivez dans une cour de récréation, quand vous découvrez un pays ou une ville inconnue vous êtes en état d’hypervigilance. Cet état propice est l’une des armes secrètes du débutant. Et du pédagogue !

C’est pour cela que l’expert doit retrouver cet état d’hyper vigilance surtout lorsqu’il a affaire à un débutant. » Il n’y arrive pas forcement et chez PREEXI, notre rôle est de l’accompagner pour recréer cet état d’hypervigilance, lui  redonner la méthode maïeutique, souvent associée à Socrate, qui est une approche philosophique qui vise à faire émerger la vérité par le dialogue. 

Ce terme, dérivé du mot grec « maïeutikos », signifie littéralement « relatif à l’accouchement ». Socrate se comparait à une sage-femme, aidant les interlocuteurs à « accoucher » de leurs idées et à clarifier leurs pensées.

Pour conclure, SOSHIN, l’esprit du débutant et la méthode Maïeutique de Socrate sont des outils que nous, pédagogues, utilisons au quotidien. 

Ce sont des outis majeurs pour se mettre en retrait face aux automatismes des esperts, tout en favorisant l’émergence des véritables enjeux à transmettre. 

Ils peuvent aider chacun à se remettre en question lorsque l’on est face à cette question  «  comment expliquer ? ». 

Extraits de UWAN Patrick Kerven

https://umanz.fr/a-la-une/28/05/2021/esprit-du-debutant